Trois jours que je réfléchis à ma prochaine action, à l'acte qui me semble le plus juste. Du sms à la proposition de se voir autour d'une bière, plus d'une idée m'est venue, mais aucune ne m'ont satisfait.
Il y a trop de choses sur lesquelles revenir, trop de zones d'ombres et trop de méconnaissance. J'ai beaucoup pensé à ce que tu m'as répété, vouloir m'aider. En dépassant les idées soufflées par l'égo, comme le fait que tu te fou du monde, j'ai compris que tu me voyais comme la victime de mes sombres émotions, et toi comme le héros, sauveur de ce petit frère qui a tant besoin d'aide. Evidemment la victime se transforme aussi facilement en agresseur que le sauveur peut le devenir en un rien de temps.
Le premier en se rebellant contre la toute-puissance du Sauveur qui croit mieux savoir, qui croit mieux désirer, et en lui imposant cette vérité: je n'ai pas besoin de toi. Le second en comprenant que sa toute-puissance à sauver quelqu'un d'autre n'est qu'une impuissance déguisée à se sauver lui-même, chose insupportable comparée à l'idée que c'est la faute de l'Autre, d'où l'agréable sensation de retrouver sa toute-puissance en lui imposant de retrouver sa bonne place de victime.
Et pour bien comprendre ces deux phrases, il me faut revenir sur ce qu'il s'est passé Dimanche, et pourquoi cela s'est passé tel que ça s'est passé, et pas autrement. Et aussi pourquoi il était temps.
C'est pourquoi je choisis de t'écris une lettre, par sms je ne peux pas développer, et sans développer je ne pourrais me faire comprendre de toi. Et par une conversation autour d'une bière, tu me couperais sans arrêt, et la finalité serait la même. Aussi plutôt que de suivre mon ego et abandonner l'idée que tu puisses me rencontrer véritablement, parce que je t'en crois incapable à l'heure actuelle, je prendre ma responsabilité. Et ce faisant, je me présente à toi, je me rends rencontrable.
Mon éthique d'humain ne peut accepter de te confronter à ta responsabilité (définition personnelle de la responsabilité: "Être apte à agir maintenant, avec ce qui est devant moi".) sans faire le même exercice: Qu'est ce qui dans ma vie, aujourd'hui, m'impose une impuissance aussi latente qu'il me faille l'habiter dans une posture, que l'Autre puisse investir comme victimaire? (L'Autre est synonyme de Miroir dans mon modèle de pensée.)
Aussi je te renvoie à nouveau à ton impuissance par cet écrit, en te proposant frontalement d'élaborer sur cette question: Qu'est ce qui dans ta vie, aujourd'hui, t'enferme dans une impasse telle qu'elle génère une impuissance aussi envahissante chez toi?
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